lundi 15 novembre 2010

Maman les p’tits bonheurs

Il paraît qu’il est de bon ton de s’ériger en anti-perfect-mum. De revendiquer ses errements et ses erreurs dans l’éducation de ses enfants. D’affirmer ne pas vouloir TOUJOURS faire passer ses lardons avant soi-même. Il paraît que c’est devenu une mode. En tout cas c’est ce que nous faisons. Toutes. Parce que c’est plus facile que de l’être, la perfect-mum. Parce qu’elle n’existe pas, déjà. Et parce que revendiquer le fait de n’être pas parfaite, de ne pas adhérer tout à fait aux phrases comme « la maternité c’est le plus beau rôle de ta vie, l’impression d’avoir enfin trouvé ce qui te manquait », c’est surtout l’occasion de rire de bon nombre de situations vécues (endurées ?) dans notre quotidien. Et que l’humour aide quand même à supporter pas mal de choses. En particulier les 3kg de trop accrochés à chacune de tes cuisses. Et feu-tes-bobs que quand ton cher et tendre il y repense il a la larme à l’œil.
Bien sûr ce sont de ces situations grotesques, de nos agacements, nos hontes et nos douleurs que nous parlons, parce que c’est de ça qu’il est nécessaire de se décharger. Avec cynisme parfois. Et pourtant, ce ne sont pas ces moments là qui nous remplissent du fait d’être mère.
Car il est de ces moments qui font qu’on ne se demande plus jamais « pourquoi ? ». Où on pourrait même affirmer que ce rôle là c’est le plus beau rôle de notre vie (sauf qu’en vrai on le dit jamais, éventuellement on l'écrit mais bon…). Ces moment où l’on se rend compte de cette incroyable capacité à aimer qui est en nous, à s’émerveiller de choses tellement banales qu’on considère comme des exploits, simplement parce que l’enfant qui les réalise c’est le sien.
Ces moments là on n’en parle pas beaucoup parce qu’il y a peu à dire, simplement les vivre. Et savourer.
C’est ma rubrique « les p’tits bonheurs »

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